Cette chapelle est située sur l’ancien axe Quimper- Châteaulin (la D770) à environ une quinzaine de km de Quimper.
Elle est dédiée à Saint-Venec, fils de Fragan et Gwen qui sont venus au Pays de Galles en Armorique avec leurs deux fils : Jacut et Venec (ou Guesnec ou Guéthénoc).
En arrivant en Armorique, Gwen donne naissance à un 3ème garçon, Guénolé, futur fondateur de l’Abbaye de Landevennec.
La chapelle date du milieu du XVIème siècle, est en forme de croix latine et à l’intersection du transept et la nef, s’élève un joli clocher ajouré qui se termine par une flèche élancée.
A l’intérieur de la chapelle, quelques statues remarquables dont la plus célèbre Sainte-Gwen Teir Bronn (Alba Tri Mammis). Gwenn, pour allaiter ses 3 garçons, est dotée de 3 seins. D’autres statues complètent le mobilier intérieur : Saint-Venec en armure, Saint-Yves entre le riche et le pauvre, Sainte-Anne apprenant à lire à Marie, la Vierge allaitante Notre-Dame de Tréguron, Saint-Sébastien, le Christ Réssuscité, Notre-Dame de Bonne Nouvelle, Sainte-Marguerite terrassant le dragon et Saint-Antoine.
Sur le placître, on peut admirer un calvaire apostolique avec entre autres les 12 apôtres. Chaque apôtre déroule un phylactère (une bande de parchemin) sur lequel sont inscrits quelques mots en latin. Le Credo Apostolique est décomposé en douze articles et chaque apôtre proclame son verset. Le nom de chaque apôtre est inscrit sur le socle et généralement dans la main droite de chaque apôtre se trouve un symbole qui représente le plus souvent l’instrument de leur supplice.
Une fontaine de dévotion complète l’ensemble.
Son eau avait la réputation de soigner les maladies infantiles, les rhumatismes et de protéger les jeunes soldats.
« A quatre lieues de Quimper sur le bord de la route de Châteaulin, on découvre au milieu de grands arbres, qui la cachent presqu’entièrement aux regards, une petite chapelle dédiée à Saint-Venec […] l'on est péniblement surpris, quand on y entre de l'état de délabrement dans lequel elle se trouve. »
Ces lignes ont été publiées en 1875 dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère par René-François LE MEN, archiviste du département du Finistère.
Ce texte reste parfaitement d’actualité près de 150 ans après sa publication.
L’ensemble a été classé Monument Historique le 29 Avril 1955.
La chapelle dort dans son écrin de verdure et attend que l’on s’occupe d’elle.
Bernard RIO, spécialiste du patrimoine religieux, dans une interview accordée au magazine Bretons (Hors-Série N°45 Automne 2020), disait très justement que c’est à chacun d’entre nous de défendre et de valoriser le patrimoine. « Le rite du pardon, de la fête qui est associée, permet de faire revivre ce patrimoine, de le faire connaître et d’engranger un peu d’argent ».